dimanche 17 novembre 2013

Shirley Clarke, cette illustre inconnue

Outre son Festival annuel désormais incontournable, l'association Filmer le travail propose aussi une très belle programmation toute l'année. Pendant quelques jours au Dietrich, vous aurez ainsi l'occasion de découvrir un pan de l’œuvre de Shirley Clarke, cette réalisatrice exigeante et attachante qui a participé à la révolution esthétique des années 1960 aux Etats-Unis, tant dans le sillage du Living Theatre qu'en pivot de la Filmmakers' Cooperative.

Mais avec The Connection (1961), The Cool World (1964) et Portrait of Jason (1967), elle s'est surtout affirmée en mettant en scène une trilogie filmique exceptionnelle sur les Noirs de Harlem, et parmi eux les plus invisibles que sont les drogués, les jeunes et les homosexuels -- le tout porté par un jazz incandescent qui est plus qu'une bande-son : un rythme et une esthétique.


Mardi 19 novembre, à 20h, une soirée exceptionnelle met à l'affiche Rome is burning, documentaire de la série Cinéastes de notre temps qui donne un aperçu, dans un dialogue très vivant, des idées et conceptions de la réalisatrice, et The Connection, film présenté en 1961 au Festival de Cannes malgré la censure américaine. Et vous pourrez aussi découvrir dans les semaines qui viennent l'hallucinant monologue de l'acteur Jason Holliday dans Portrait of Jason qui ressort au Dietrich en copie restaurée.

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