Chers étudiants,
le département des Arts du spectacle vous souhaite une heureuse année, pleine d'enthousiasme esthétique et de réussite artistique. Et pour bien entamer 2013, un petit retour sur les films que nous avons aimés en 2012, avec le traditionnel Top Five des enseignants de cinéma.
Véronique Campan:
1. Holy motors (Léos Carax) : inépuisable
2. Like someone in love (Abbas Kiarostami) : une épure
3. Les chants de Mandrin (Rabah Ameur-Zaimeche) : rude et lyrique
4. Tabou (Miguel Gomes) : intemporel
5. Oslo, 31 août (Joachim Trier) : lumineux
Francisco Ferreira et Laurence Moinereau, trop pris la direction du département et du Master Pro cinéma, n'ont pas pu fréquenter les salles obscures autant qu'ils auraient voulu. A en juger par les affiches qui décorent notre bureau, Francisco Ferreira a adoré Twixt de FF Coppola, et bien sûr Holy Motors.
Laurence Moinereau, quant à elle, a découvert, en 2012, 5 films récents ou anciens qui l'ont bouleversée et qu'elle vous conseille :
- Pedro Almodovar La piel que habito (2011)
- Alain Cavalier L'insoumis (1964)
- Yann Le Masson Regarde, elle a les yeux grand ouverts (1980)
- Takeshi Miike Audition (2000) (attention, déconseillé aux âmes sensibles)
- Nanni Moretti Habemus Papam (2011)
Quant à moi, j'ai aimé:
- L'Impossible. Pages arrachées de Sylvain George, pour les migrants, Rimbaud, Guy Hocquenghem, Lionel Soukaz et tous les poètes révoltés et résistants. Quelle chance, il passe au Dietrich le lundi 28 à 20h30, en présence de Sylvain George !
- Tabou de Miguel Gomez, pour le lancinant flash back sonore et muet du Paradis retrouvé.
- Holy Motors de Léos Carax pour Denis Lavant, Jacques Perconte, et parce qu'il prend au mot la démonstration de Jean Epstein: "L'homme ne perçoit vraiment bien que des modifications, des différences en marche, de sorte qu'une notion immobile est toujours couverte d'ombres comme les murs immobiles et stables de ma chambre et dont je serai incapable de décrire la tapisserie pourtant vue mille fois. La métaphore arrache soudain cette notion à sa léthargie, la lance à toute volée, comme une balle, contre une autre notion, et de leur contact instantané, rebondissant, inattendu naîtront milles significations nouvelles".
- Les Bêtes du Sud sauvage de Benh Zeitlin, pour Hushpuppy.
- Camille redouble de Noémie Lvovsky, pour le désir fou car vaincu d'avance de sauver sa mère de la mort, et le rire quand même. Une mélancolie plus intime et poignante que dans Peggy Sue s'est mariée (FF Coppola, 1986).
- Cosmopolis de David Cronenberg, pour Don DeLillo.
N'hésitez pas à nous faire partager vos coups de cœur ou de gueule en commentaires.